Dans la région de Brest, le jeune Tom, 6 ans, est un orphelin pris en charge par une institution où il traine une vie des plus malheureuses. Un grand, Eddy Mezert, profite de sa force pour abuser de lui… A Brunoy, petite ville de la région parisienne, se produit un bizarre accident. Deux voitures se seraient pourchassées et une troisième, une grosse berline sombre, les auraient envoyées s’encastrer dans un arbre avant de disparaître mystérieusement. Etrangement passive, la police considère ce drame comme un banal accident de la route et classe immédiatement l’affaire. Ce que n’accepte pas Eric, un jeune généalogiste chercheur d’héritiers, qui décide de mener l’enquête avec quelques amis. Et ce qu’il va découvrir a de quoi faire se dresser les cheveux sur la tête.
« La maison Ogre » peut se classer comme thriller avec une dose d’horreur vaguement surréaliste. Il ne faut pas trop chercher de vraisemblance dans une intrigue un peu bizarroïde et qui se perd souvent dans les détails sans intérêt. Les thèmes des manipulations mentales, des dérives sectaires et autres soumissions à l’autorité sont plus suggérés et déviés vers le grand guignol qu’intelligemment exploités. Pour ne rien arranger, ce gros bouquin finit par lasser un peu à cause d’un manque de rythme, d’originalité, de peps et beaucoup par une abondance de coquilles, de fautes de frappe (mots en trop ou manquants) ou de vocabulaire (« bringuebalé de droite à gauche » en lieu et place de « brinquebalé » réussissant l’exploit d’ajouter un pléonasme à une belle erreur et ne parlons pas des confusions entre soufflet et soufflé ou palais et palet!!!). Les Editions du Riez n’auraient-elles pas les moyens de s’offrir les services d’un bon correcteur ? Sinon, le style de l’auteur n’a rien de particulier. Pour conclure, l’ouvrage est moyen et même un peu terne. Il ne relève pas vraiment des critères de la véritable littérature de l’imaginaire, le fantastique étant beaucoup trop éclipsé par le thriller.
2,5/5
La maison ogre (Arnaud Prieur)