Histoire d’un immigré italien exilé à Los Angeles, écrivain de la misère et amoureux fou d’une mexicaine reniant ses propres origines, John Fante dépeint ici le portrait d’une Amérique aride sans complaisance.
Logé dans une chambre d’hôtel sordide qui sent l’alcool et les oranges, Arturo Bandini débarque à Los Angeles avec dans sa valise un roman au titre ridicule Le petit chien qui riait et qui fait sa fierté.
John Fante est Arturo Bandini et le contraire est encore plus vrai.
Impulsif, avec un goût prononcé pour la provocation, le protagoniste n’a que deux ambitions dans sa vie: les femmes et la Littérature dont la première trouvera satisfaction, ou presque, en la personne de Camilla.
Demande à la poussière c’est avant tout l’histoire d’une errance, d’un amour enragé à sens-unique, et de personnages qui sentent la mer et la sueur !
Récit d’une vie à cent à l’heure, écrit avec les tripes et beaucoup d’ironie, ce roman, dont la poésie ne fait aucun doute, exalte la suavité et la moiteur des lieux et personnages, torturés mais avant tout passionnés !
Encensé par Bukowski, qui reconnaît en Fante un nouveau génie de la Littérature américaine, Demande à la poussière a été adapté au cinéma avec pour acteurs principaux Colin Farrell et Selma Ayek. Il décevra toute personne ayant apprécié le bouquin, même si Colin Farrell s’en sort pas trop mal…
Un roman qui vaut largement le coup d’œil, ne serait-ce que pour la fin qui est, à mon sens, l’une des plus belles jamais écrites !
Extrait:
Mon conseil à tous les écrivains qui débutent est très simple. Je leur recommanderais de ne jamais éviter une expérience nouvelle. Je les exhorterais à vivre la vie dans toute sa crudité, la prendre bravement à bras-le-corps, l’attaquer à poings nus.
John Fante, Demande à la poussière.Étiquettes : amérique, critique, john fante, roman