J’applaudis à cette popularisation de l’activité symbolique, jusque là confinée à l’éveil de l’intelligence de l’enfant de 18 mois, par des psychologues comme Piaget, Henri Wallon et mon maître René Zazzo.
Avec ce best-seller, voilà mes vieux professeurs transformés en professeurs de symbologie. Moi, qui, à leur suite, guettais l’éveil symbolique de l’enfant de 18 mois, à travers dessins, images mentales, imitations différées, jeux, langage oral, puis écrit ; me voilà pantois devant leur continuateur, Robert Langdon, le héros de Dan Brown.
L’auteur, dès le début du livre m’a tenu en haleine. J’ai vibré aux côtés de Robert Langdon, tellement j’avais hâte de rencontrer Peter Salomon sous la rotonde du Capitole. J’ai accompagné Langdon dans les sous-sols de la Bibliothèque du Congrès aux temples maçonniques. A ses côtés, je me suis convaincu d’avoir découvert le secret de la franc-maçonnerie.Aussi, avec Langdon, à la fin du livre, je me suis trouvé envahi d’un immense espoir, trouvant à ses côtés mon apothéose au sommet du Capitole, sentant en moi une « force irrépressible…inexpugnable », originée dans le plus profond de moi-même.Poésie. Aux côtés de Langdon, j’ai levé mes yeux vers le ciel où s’éteignent les dernières étoiles.Spiritualité dans la croyance d’un Dieu, constance universelle, partagée par tous les êtres humains.Fantasme partagé avec Langdon, découvrant le symbole du pouvoir sans limites puisé dans ce Dieu éternel, déjà révéré par les anciens.Passionnant récit de nos jeux incessants : Je déchiffre un message avec Robert Langdon. Délices du décodage, jusqu’à la prochaine énigme.
A me passionner ainsi, suis-je encore un enseignant-chercheur ? Et si j’étais victime des artifices romanesques de DAN BROWN et des théories historiques rafistolées à sa façon ? A vrai dire, je m’en fiche, le livre m’intéresse, c’est l’essentiel. Il y a du Jules Verne, chez ce précurseur du monde de demainJ’apprécie, dans le livre, un certain mélange de spiritualité et de sensualité troubles, de christianisme et de paganisme, surtout lorsqu’une héroïne parvient à « peser l’âme » d’un mourant, au moment où elle s’échappe de son corps. Dan Brown, comme Montaigne, aime penser à la mort, à habiter par avance le tombeau ; il aime la vie parce qu’il est amateur de mort.
Détails sur DAN BROWN COMME MONTAIGNE ?
Isbn : 2253134171
Étiquettes : Dan Brown, LE SYMBOLE PERDU
J’attendais impatiemment une critique « objective » de ce nouveau Dan Brown.
Je le commande de ce pas, merci !
je ne suis pas d’accord… ce texte est composé mécaniquement par un logiciel d’écriture et comporte exactement les mêmes pointes et respirations qu’anges et démons…
je ne peux comprendre comment, en ajoutant complot, franc-mac et bonnes pensées (surtout pas de sexe ni de violence ! c’est l’Amérique puritaine qui parle !) le tout offert à grand coups de millions de dollars…
j’ai abandonné à la page 40. une nullité désespérante d’inculture et de mauvaise traduction.
Pour moi, les meilleurs reste Anges et Démons et Deception Point
Oh… Voilà qui me déçoit.
Jusque là les titres que j’ai pu lire en parcourant vos critiques étaient pour la plupart « recommandables/recommandés ».
Dan Brown…
Je n’ose écrire ici toutes les objections que j’oppose à ce mauvais littérateur… ce serait trop long.
Bonsoir Néala,
J’ai quand même évoqué des « théories historiques rafistolées à sa façon », j’ai exprimé ma crainte d’être « victime d’artifices romanesques »
Une certaine ironie perçait quand il s’agit de » peser l’âme d’un mourant »
Mais, pourtant , malgré toutes les faiblesses bien connues du livre,et mes réserves, sans doute trop faiblement exprimées, le livre m’a intéressé. C’est le mystère de ces livres pour lesquels au départ, nous ne sommes pas attirés et qui finalement, on ne sait pourquoi nous plaisent.
Je ne peux que vous remercier pour votre commentaire et espère que mes prochains écrits correspondront davantage à vos goûts littéraires.
Comment un professeur d’université enseignant la « symbologie » peut-il ignorer un symbole majeur, à savoir les lettres de l’alphabet d’une langue ancienne dont la notre est la suite ? C’est très exactement ce qui se passe page 493 de l’édition Lattès du roman de Dan Brown où Robert Langdon ne sait pas lire la voyelle longue « èta » sous prétexte qu’elle est écrite en majuscule avec le caractère « H ». En effet, il la confond avec la lettre h, consonne muette de l’alphabet latin, qui n’existe pas en grec.
Il s’agit d’un « barbarisme » que ne commettent plus les collégiens quinze jours après le commencement de leurs études de la langue grecque. Pourtant Dan Brown était un enseignant avant d’être un auteur de romans.
C’est regrettable, car ce barbarisme fait perdre toute crédibilité à ce roman, faisant même sourire devant l’avertissement liminaire énonçant que tout serait réel (sourire du lecteur).