Le jeune Vicomte de Ferrière, ami et défenseur du Comte de Louvre (pseudonyme du très jeune François II) est tombé éperdument amoureux de Fiorinda, la belle gitane diseuse de bonne aventure rencontrée dans le premier tome (« Le Pré aux Clercs »). Il veut à tout prix la revoir. La maison qu’elle habitait n’est plus qu’un amas de décombres fumants. Il finit par la retrouver au détour d’une rue. Il lui déclare sa flamme et la demande en mariage. Presque aussitôt, elle est enlevée par l’horrible Rospignac, âme damnée de Catherine de Médicis…
Toujours dans le style « cape et épée » feuilletonnesque, mais avec une nuance plus sentimentale et plus politique que le tome précédent, « Fiorinda la belle » permet de connaître le dénouement des aventures du vaillant et imbattable Beaurevers, de la charmante et fragile Fiorinda et de Ferrière, son amoureux transi. On passera sur le côté fleur bleue qui date un peu et semble même désuet de nos jours pour apprécier le contexte historique plus travaillé dans cette suite : importance du rôle des Guise dans les prémisses des guerres de religion qui se profilent à l’horizon, attitude machiavélique de Catherine de Médicis, sans doute caricaturée à dessein par l’auteur et intervention de Nostradamus dans le rôle du père du Vicomte. Dans ce bon roman de détente et divertissement qui se lit aussi facilement et agréablement qu’un roman de gare, il ne faudra pas se montrer trop exigeant sur la vérité historique et ne pas s’attarder sur les effets convenus d’une intrigue pleine de rebondissements assez téléphonés. Un honnête Zévaco, mais pas vraiment le meilleur. Pour les inconditionnels du genre.
3,5/5
Fiorinda la belle (Michel Zévaco)