A Paris, Sophie, une fille à papa un peu cinglée, rêve de cambrioler le coffre-fort de son paternel, un industriel enrichi dans la conserve. Ce forfait devrait lui permettre de financer sa cavale avec Rilley, un gangster américain pas très doué. Dès son arrivée sur le sol français, l’Ange Noir se retrouve assommé d’un magistral coup de bouteille sur la nuque par la fille en question et le voilà embarqué dans une nouvelle aventure rocambolesque avec un encombrant premier cadavre à faire disparaître le plus discrètement possible sans attirer l’attention des flics sur sa trop célèbre personne…
Ce roman policier picaresque n’est pas du niveau des autres volumes de la série « Ange Noir ». L’intrigue est tirée par les cheveux, truffée d’invraisemblances et de rebondissements qui ne tiennent pas la route. Les personnages sont caricaturaux et même carrément inintéressants. Seul l’Ange Noir est égal à lui-même : violent, cynique, égoïste et sans aucune morale. Sa route est toujours parsemée de nombreux cadavres et il séduit toujours autant toutes les beautés féminines qu’il rencontre. L’ennui, c’est que cette fois le charme n’opère pas. Même le style fait de faconde, de truculence et de langue verte semble nettement moins brillant, moins flamboyant qu’à l’accoutumé. Le lecteur a l’impression que l’auteur a fait oeuvre alimentaire, ce qui n’est pas impossible. Pendant sa carrière littéraire, il s’est en effet montré trop prolifique pour pouvoir rester en permanence au top. Bouquin sans intérêt, même pour les inconditionnels de Frédéric Dard.
2,5/5
Un Cinzano pour l’Ange Noir (Frédéric Dard)