Ah Toulouse ville rose, riche architecture, quelques honorables artistes… Ah Toulouse, merci de nous avoir délivré Jean-Paul Dubois.
Les accommodements raisonnables ou comment se soumettre aux aléas de la vie. C’est en quelque sorte se livrer à la vie sans jamais la dépasser, savoir s’en contenter.
Paul Stern est spectateur de deux situations qui le confrontent à la déchéance du dogme qu’il faisait de la vie: le remariage de son père et la dépression de son épouse. C’est en changeant de continent qu’il sera amené à s’interroger sur lui-même, sur ce à quoi il tient. Mais, c’est aussi à l’autre bout du monde qu’il veut revivre des moments tant regrettés, et qu’il se heurtera à une impasse.
Dite ainsi, l’intrigue ne semble pas trop enthousiasmante néanmoins, j’ai été charmée par le style de l’auteur. C’était comme si une brûme plânait au-dessus de moi et qu’elle se nommait Jean-Paul Dubois. L’introspection du personnage est très prenante. La description du décor, des sensations est bien plus que détaillée, elle est vivante.
Par contre, je me permets d’émettre un bémol quant à la description des scènes « intimes ». Avec le style qu’il nous a offert tout au long de son récit, on s’attend à ce que ses ébats soient sensuellement détaillés. Mince alors, c’est comme si l’auteur voulait préserver un peu de pudeur et d’intimité. Enfin, il aurait pu nous épargner le mot « bite ».
C’est non surprise que je vous préviens mesdames: il ne faut pas compter sur les hommes pour avoir un peu de romantisme!
Les accommodements raisonnables de Jean-Paul Dubois