Abel Hermant ? Qui s’en souvient ? Académicien dégradé à la Libération. Auteur d’un livre dont le héros se fait violer par la chambrée. Il répétait constamment « à la dragonne, à la dragonne, à la dragonne » en souvenir d’un chef d’œuvre sur des mœurs militaires d’un autre âge. Harnais de derrière ou coupe de l’habit militaire ? On ne sait.
J’ai lu ses étranges comédies sur la bourgeoisie rantanplan des années folles. Passages répugnants dans lesquels il campe son père de 60 ans se faisant fouetter sur un coussin bleu par Sachs,à l’époque beau jeune homme ( mais dont on sait qu’il finira violé à mort dans les rebuts de l’armée allemende en déroute)
Comme Freud, Hermant tente de délimiter le concept de libido, mais avec un certain simplisme. Sa thèse : l’absence de vie sexuelle rend fou Miserey et … dans la chambrée les hommes sont unis par l’habitude de dormir ensemble …. Allusion est faite aux enfants du prolétariat…annonce du viol avec des hurlements : « à la dragonne » ,
Miserey balbutie « Oh! Non ! Non!
Un dragon l’empoigne par le bourgeron, le lui fout par-dessus tête comme un parapluie retourné, lui arrache les boutons des deux manches. le voilà en bras de chemise. Un autre prend la chemise au col et manque de l’étrangler
IL aggripe ses mains meurties de coups à sa pauvre ceinture; Il veut garder son pantalon.
IL serre les genoux. Rien n’y fait . Le pantalon glisse sur les genoux? Voilà Misery, nu comme un ver
Miserey s’étrangle.
Les boutons sautent,
la chemise est tirée comme le bourgeron.
Le malheureux agrippe désespéremment ses doigts à sa ceinture de treillis, finalement arraché comme le bourgeron .
Une main lance ses sabots.
On n’en dira pas plus, sinon que pour avoir troublé l’ordre, le cavalier Miserey sera placé aux arrêts de rigueur.
Le cavalier Miserey, Abel Hermant