Voici un petit chef d’œuvre de la littérature de fiction.
Ces histoires courtes sont toutes magnifiques et d’une incroyable vérité humaine. L’inspiration de Michel Levy est variée, parcourant agilement l’espace et le temps : souvenirs, sentiments, intrigues mystérieuses, c’est une vraie mosaïque de « pépites » pour le lecteur passionné.
Ce livre a été édité en 99, et son titre a été ensuite piteusement copié par Houellebecq (hommage du vice à la vertu).
En tous cas, on ne se lasse pas de savourer les phrases et les mots des dix nouvelles de « La carte et le territoire », cet écrivain vous emmène vers des hommes et femmes que vous avez l’impression d’avoir connus, croisés, mais qui se sont perdus dans la folie du monde et de la vie quotidienne. On a le sentiment de retrouver des amis, de se retrouver soi-même. C’est en cela que cet ouvrage est essentiel à mon avis : sa lecture de donne jamais l’impression de lire un « n-ième » bouquin d’un genre déjà vu et revu ; au contraire, on s’étonne d’être pris par une prose aussi classique et à la fois aussi raffinée, émouvante, subtile.
Le seule reproche est qu’il n’est pas assez long ! … J’aurais aimé lire davantage de ces nouvelles ; en tous cas, j’en ai fait l’un des mes livres de chevet.
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Je trouve ce livre remarquable, et j’ai pris un intense plaisir à sa lecture.
Amateurs de nouvelles, je trouve que la brièveté des récits (encore qu’ici la dernière « Mort d’homme » fasse tout de même une cinquantaine de pages) ne nuit pas à la qualité littéraire, quand il s’agit de bonne littérature. Les exemples ne manquent pas, d’Edgar Poe à JL Borges, en passant par Asimov.
Ici, nous avons affaire à un kaléïdoscope de l’être humain : chaque nouvelle aborde des personnages orignaux, tendus par un désir, écorchés par quelque frustration, ou encore portés par leur élan naturel, poétique, romantique ou dramatique. On se sent d’emblée proche d’eux, leur chair et leur esprit nous touchent, et l’auteur nous conduit avec une grande finesse vers le devenir de chacun.
Comme pour de petits romans, on a hâte de lire le texte jusqu’au bout, comme pour de grandes fresques, on conserve les personnages dans notre mémoire, et pour longtemps.
Un grand livre, même si le format (presque poche, mais de grande qualité) est assez petit.
Pour certains lecteurs, les livres trop longs sont difficiles à aborder, avec la vie qui tronçonne notre temps… Les nouvelles sont une des voies pour apprécier la belle littérature, en peu de pages, mais qui sont parfois d’autant plus intenses.
La variété des tons, des situations et des sentiments permettront de trouver dans chaque récit un plaisir différent.