La jeune princesse de Clèves, figure charnelle de la jeunesse subtile et voluptueuse, est noyée dans une pureté et une naïveté qui la soumettent aux déclins sentimentaux.
La société aisée et guindée dans laquelle elle évolue manque d’éducation et de réalisme dans la pratique de l’amour. Tout est si bien que cette valeur devient une valeur au paroxysme de l’humanité, alors qu’enfermée dans l’obscurité et l’ignorance, on ne parvient pas à l’identifier.
Nouvelle candide, elle se laisse sublimer par des leurres sociaux qui ne nous sont pas étrangers encore aujourd’hui. Ces déclins et ces sournoiseries l’amènent à perdre son époux. Passage très intéressant, mais également très négligé par l’auteure, on se sent envahis par un scepticisme sur l’intérêt à transporter le lecteur dans la plénitude du contexte.
Même si l’oeuvre est renommée par son analyse des remords féminins, cette qualité n’est plus très flagrante de nos jours.
Aujourd’hui, on hésite à affirmer si le livre est dépassé ou si,au contraire, il parvient à nous confronter à nos propres dérives qui, elles, marquent un siècle dépravé.
La Princesse de Clèves de Madame de LafayetteÉtiquettes : amour, clèves, culture générale, princesse
Quelle œuvre, une plume subtile au service d’une analyse psychologique des plus fines.
j’adoooore, l’analyse psychologique des personnages est parfaite.
Ce serait bien que certains réagissent sur le contenu de la critique et non pas sur la réputation du livre. Une confrontation d’idées serait profitable!