Prisonnier de Mao. Sept ans dans un camp de travail en Chine

Critique de le 13 septembre 2020

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (Pas encore d'évaluation)
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Histoire

Un témoignage à la fois passionnant et ahurissant de Jean Pasqualini, fils d’un père Français et d’une mère Chinoise, qui a passé 7 ans dans les camps de concentration (Lao Gai) de Mao en Chine, de 1957 à 1964.

La spécificité des camps du Lao Gai Chinois par rapport au Goulag Soviétique, s’incarnait dans la prédominance que les tortionnaires Chinois consacraient à la réforme de la pensée. Mais les deux systèmes concentrationnaires exténuaient, de la même manière, les prisonniers aux travaux forcés (esclavagisme).

La méthode de l’Epreuve (lavage de cerveau) en Chine, consistait pendant des mois, à interroger et torturer psychologiquement jours et nuits un individu innocent (arrêté souvent sur délation), jusqu’à ce qu’il avoue (auto-accusation), et signe des aveux complets, de délits qu’il n’avait pas commis, afin de lui démontrer qu’il était bel et bien, un « ennemi du peuple », un infâme « contre-révolutionnaire ».
Ces multiples « rapports idéologiques » servaient de fausses preuves lors de son procès truqué. Il lui était alors infligé le pseudo-jugement, à la peine de plusieurs années de camps de concentration, pour y être rééduqué par le travail avec des objectifs de productivité inhumains ; voire de passer par le peloton d’exécution, s’il résistait à la méthode de rééducation psychologique.
Tout ce processus était réalisé dans un contexte permanent de famine, d’humiliation, d’insultes… bref de déshumanisation de la personne.

Pour survivre, l’auteur devait lui et les autres prisonniers, faire les poubelles à la recherche de résidus de nourriture, et trouver des astuces avilissantes, comme par exemple : extirper du crottin de cheval, des grains de maïs non digérés pour s’alimenter ; car la ration alimentaire était tellement basse et les objectifs de productivité tellement élevés, qu’il risquait à tout moment de mourir de faim, de maladie ou d’épuisement.

Dans ce témoignage, Jean Pasqualini, décortique le processus de généralisation de l’endoctrinement idéologique du totalitarisme communiste par : la manipulation mentale, la propagande, le mensonge, etc., dans le but de transformer l’ »homme ancien » en « homme nouveau », exempt de toute « souillure » bourgeoise, capitaliste et impérialiste.

Après plusieurs années de « rééducation » en camps de concentration, l’objectif ultime était de faire en sorte que l’individu en arrive à ne plus penser par lui-même, mais uniquement à travers l’idéologie imposée par l’Etat communiste.

Dans la lignée de nombreux autres témoignages, cette formidable oeuvre atteste du fanatisme, ainsi que de l’extrême délire idéologique du régime totalitaire communiste, ce dernier ayant exterminé, dans la Chine de Mao Zedong, environ 65 MILLIONS de civils innocents !

En ce début de 21ème siècle, les horribles camps de concentration du Lao Gai sont toujours en activité en Chine communiste…

Confer également les précieux témoignages sur le thème du Totalitarisme, de :
– Alexandre Soljénitsyne (L’archipel du Goulag) ;
– Alexandre Soljénitsyne (Une journée d’Ivan Denissovitch) ;
– Jacques Rossi (Qu’elle était belle cette utopie !) ;
– Jacques Rossi (Le manuel du Goulag) ;
– Evguénia S. Guinzbourg (Le vertige Tome 1 et Le ciel de la Kolyma Tome 2) ;
– Margarete Buber-Neumann (Déportée en Sibérie Tome 1 et Déportée à Ravensbrück Tome 2) ;
– Iouri Tchirkov (C’était ainsi… Un adolescent au Goulag) ;
– Boris Chiriaev (La veilleuse des Solovki) ;
– Malay Phcar (Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980) ;
– Sergueï Melgounov (La Terreur rouge en Russie : 1918 – 1924) ;
– Zinaïda Hippius (Journal sous la Terreur) ;
– Kang Chol-Hwan (Les aquariums de Pyongyang : dix ans au Goulag Nord-Coréen) ;
– Aron Gabor (Le cri de la Taïga) ;
– Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ;
– Lev Razgon (La vie sans lendemains) ;
– Pin Yathay (Tu vivras, mon fils) ;
– Ante Ciliga (Dix ans au pays du mensonge déconcertant) ;
– Gustaw Herling (Un monde à part) ;
– David Rousset (L’Univers concentrationnaire) ;
– Joseph Czapski (Souvenirs de Starobielsk) ;
– Barbara Skarga (Une absurde cruauté) ;
– Claire Ly (Revenue de l’enfer) ;
– Primo Levi (Si c’est un homme) ;
– Primo Levi (Les naufragés et les rescapés : quarante ans après Auschwitz) ;
– Harry Wu (LAOGAI, le goulag chinois) ;
– Shlomo Venezia (Sonderkommando : Dans l’enfer des chambres à gaz) ;
– Anastassia Lyssyvets (Raconte la vie heureuse… : Souvenirs d’une survivante de la Grande Famine en Ukraine) ;
– François Ponchaud (Cambodge année zéro) ;
– Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov (Aux origines du Goulag, récits des îles solovki : L’île de l’enfer, suivi de : Les camps de la mort en URSS) ;
– François Bizot (Le Portail) ;
– Marine Buissonnière et Sophie Delaunay (Je regrette d’être né là-bas : Corée du Nord : l’enfer et l’exil) ;
– Juliette Morillot et Dorian Malovic (Evadés de Corée du Nord : Témoignages) ;
– Barbara Demick (Vies ordinaires en Corée du Nord) ;
– Vladimir Zazoubrine (Le Tchékiste. Récit sur Elle et toujours sur Elle).

Détails sur Prisonnier de Mao. Sept ans dans un camp de travail en Chine

Auteur : Jean Pasqualini

Editeur : Gallimard

Nombre de pages : 340

Isbn : 978-2070291366

Prisonnier de Mao. Sept ans dans un camp de travail en Chine

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