L’historien Michel Heller né en Russie en 1922 (donc sous l’U.R.S.S. à partir de cette époque), nous retrace en accéléré (ce livre ne comprenant que 150 pages), l’histoire des 70 années du régime Totalitaire Communiste (Bolchevique). La période concernée se situe donc entre la Révolution Populaire de février 1917 à Petrograd, en passant évidemment par l’un des évènements qui traumatisa tout le 20ème siècle, à savoir : le coup d’État Bolchevique du 25 Octobre (7 novembre) 1917 ; puis la période Stalinienne et jusqu’à la fin de l’ère Totalitaire Communiste, sous Gorbatchev. Enfin plus exactement, le récit se termine avant l’effondrement du Mur de Berlin (le 9 novembre 1989) et de l’U.R.S.S. (en 1991), puisque Michel Heller a publié cet ouvrage en 1988.
D’ailleurs, il est d’autant plus intéressant de constater que l’auteur restitue parfaitement l’Histoire du Totalitarisme Communiste, sans en connaître l’issue à l’époque. Car en effet, l’Histoire du Communisme est connue des historiens, depuis longtemps, depuis…, 1917 !
Dans l’hiver glacial de 1916 – 1917, la Russie plongée dans la Première Guerre Mondiale subissait les restrictions et de graves problèmes d’approvisionnement en nourriture. De plus, le régime Autocratique Tsariste, vieux de plusieurs siècles, était incapable de réformer et de Démocratiser le pays.
En janvier 1917, grèves et manifestations se déclenchèrent dans la Capitale Russe : Petrograd. Le 27 février tout s’accéléra lorsque des milliers de soldats rejoignirent les manifestants. Ce fut le début de la Révolution Populaire qui, en seulement une semaine, aboutit à l’abdication du Tsar Nicolas II.
Un Gouvernement Provisoire fut alors constitué afin de mettre en place une Constitution.
Le 3 avril, Lénine rentra en urgence à Petrograd, suivi en mai, par Trotski, car tous deux étaient exilés à l’étranger à cette époque.
Puis le 3 juillet, les Bolcheviques tentèrent d’organiser un Putsch avec l’aide des soldats de la garnison de Petrograd et des Marins de Cronstadt. Cette tentative fut un échec, mais pour Lénine et Trotski, en revanche, ce fut surtout une bonne répétition pour le coup d’État à venir…, d’Octobre.
Après cet échec en juillet, Lénine s’enfuit alors en Suisse.
Début octobre, Lénine rentra incognito à Petrograd et le 10 octobre, il réunit le Comité Central de son Parti Bolchevique (Communiste). L’heure était historiquement décisive, car il s’agissait de voter pour ou contre le coup d’État et le renversement du Gouvernement Provisoire. Seuls Zinoviev et Kamenev votèrent contre.
La décision était donc prise. Dès le 21 octobre, Trotski qui était à la fois, Président du Soviet de Petrograd et du Comité Militaire Révolutionnaire (C.M.R.) fut chargé d’organiser le coup d’État. Trotski ordonna donc aux unités de l’armée d’encercler Petrograd et de s’emparer des centres névralgiques de la Capitale : les gares, les ponts, les centraux téléphoniques et électriques, etc..
Le 25 Octobre, ce fut la prise du Palais d’Hiver qui, contrairement à la légende Communiste, n’était quasiment pas gardé.
Le 26 octobre, Lénine forma son Gouvernement nommé : Conseil des Commissaires du Peuple.
Le Peuple Russe désirait plus que tout : la réunion de l’Assemblée Constituante, à l’instar de la Révolution Française, pour élaborer une Constitution afin d’instaurer une République.
Lénine fut donc obligé de maintenir les élections, prévues par le Gouvernement Provisoire de Kerenski, à partir du 12 novembre 1917 et se déroulant jusqu’au 9 décembre, en vue de la convocation de l’Assemblée Constituante.
Le résultat des élections fut sans appel. En effet, le Parti Bolchevique n’obtint que 9 millions de voix, soit seulement 25 % des suffrages. Les Bolcheviques étaient alors minoritaires, une position excessivement délicate dans le cadre de la future Assemblée Constituante…
Mais de toute manière, Lénine détestant foncièrement la Démocratie, allait contourner cette problématique dans une parodie d’Assemblée Constituante…
Dans le même temps, dès le 7 décembre 1917, Lénine créa l’ »organe de justice immédiate », de répression et de Terreur de l’Etat-Parti-Unique Bolchevique (avec l’Armée Rouge de Trotski), à savoir la terrifiante Tcheka ou Vetcheka. Cette dernière prendra plus tard les noms de G.PU., d’OGPU, puis sous Staline du tristement célèbre N.K.V.D., puis K.G.B., et enfin aujourd’hui de, F.S.B.. Cette Tcheka fut chargée dès sa création, de persécuter les pseudo-« ennemis du peuple ». La Tcheka était dirigée par le fanatique Felix Dzerjinski.
L’Assemblée Constituante se réunit donc la 5 janvier 1918. Mais Lénine n’étant pas satisfait de la tournure Démocratique des évènements (compte tenu de la minorité des Bolcheviques à l’Assemblée), décida tyranniquement, dès le 6 janvier au matin, de faire dissoudre l’Assemblée par la force.
Par conséquent, après le premier acte majeur ANTI-Démocratique que fut le coup d’État Militaire du 25 Octobre ; avec ce second acte infâme et foncièrement ANTI-Constitutionnel, Lénine enterrait pour les 74 années à venir, toutes possibilités de Démocratie en Russie, et mettait en place le premier système Totalitaire du 20ème siècle !
Car contrairement à ce que ne veulent toujours pas admettre et n’admettront jamais « nos » Communistes Français, l’ »évènement » d’Octobre 1917, relève non seulement, bel et bien d’un coup d’État Militaire, mais qui plus est, on peut considérer que ce coup d’État représentait également une « contre-révolution », en renversant la nouvelle République Démocratique qui était en train de se mettre en place, suite à la Révolution Populaire de février 1917, conduisant à la fin du régime Tsariste.
Le 3 mars 1918, le Parti Bolchevique signa à Brest-Litovsk, une « paix honteuse » séparée avec l’Allemagne, suite aux pourparlers entre Trotski et les Autorités Allemandes. Une « paix honteuse » car la Russie perdit provisoirement d’immenses territoires (elle les récupèrera à la fin de la guerre) : les Pays-Baltes, une partie de la Biélorussie et la totalité de l’Ukraine.
Mais c’était le prix qu’était prêt à payer Lénine, pour pouvoir appliquer coûte que coûte son Idéologie Communiste de « Lutte des classes » et de « Dictature du prolétariat », en menant à bien sa Guerre Civile : CONTRE SON PROPRE PEUPLE !
Au début de 1918, Lénine mit rapidement en place les réquisitions des récoltes agricoles dans la paysannerie, par les Armées de Ravitaillement. Les confiscations des récoltes se déroulèrent dans une violence inouïe et conduisirent à la famine de 1921 – 1922. Ce programme de Terreur de masse se nommait : le Communisme de Guerre.
Cette féroce agression de la paysannerie déclencha inéluctablement, dès le printemps 1918, le déclenchement de la Guerre Civile.
Lénine déclarait alors (page 38) :
« Quand on nous reproche d’exercer la dictature d’un parti… nous répondons : Oui, la dictature d’un parti ! Nous tenons là-dessus et ne pouvons nous en passer. »
A force d’enfermer tous les imaginaires « ennemis du peuple » depuis le coup d’État d’Octobre : dans les prisons, les caves, les greniers…, bref dans tous les lieux pouvant fermer à clef, il n’y avait plus de place à Petrograd. C’est alors qu’en juin 1918, Trotski réclama l’ouverture de CAMPS DE CONCENTRATION (pages 72 et 73) ! :
« La sinistre gloire des camps de concentration nazis ne doit pas faire oublier que l’horreur de la première utilisation de ce terme, né à Cuba tout à la fin du XIXe siècle, revient à Trotski. Dans un ordre du 4 juin 1918, le commissaire du peuple à la Guerre exige la réclusion en camp de concentration pour les Tchécoslovaques qui refusent de rendre les armes. Le 26 juin, Trotski propose au Sovnarkom d’envoyer en camp de concentration les officiers qui ne veulent pas servir dans l’Armée rouge. Le 9 août, Lénine, inquiet de l’ampleur que prennent les révoltes paysannes dans la province de Penza, ordonne au comité exécutif local de « déclencher une terreur massive impitoyable contre les koulaks, les curés et les gardes blancs, et d’incarcérer en camps de concentration les individus douteux ». Le 5 septembre 1918, cette forme de répression, déjà largement appliquée, est codifiée par une résolution du Sovnarkom : « Il est indispensable de garantir la République soviétique contre ses ennemis de classe, en isolant ces derniers dans des camps de concentration ». Il apparaît bientôt que le nombre des détenus ouvriers et paysans arrêtés pour « sabotage », abandon de leur travail, non-réalisation des normes de production, etc., ne cesse de croître. En 1919, Dzerjinski déclare que « les camps de concentration sont une école du travail. »
Le 5 septembre 1918, Lénine décréta officiellement la Terreur Rouge Bolchevique.
En ce mois de septembre, le chef de la Tcheka, le fanatique et cynique Felix Dzerjinski envoya une dépêche aux centaines de Tchekas régionales stipulant (pages 39 et 40) :
« Dans ses activités, la Vétchéka est totalement indépendante, quand elle procède aux fouilles, arrestations et exécutions, mais elle adresse par la suite un rapport au Sovnarkom et au VTSIK. »
En effet, l’objectif de la Terreur Rouge Bolchevique était d’éliminer des groupes sociaux, des classes entières, avec l’aide de l’autre Organe de répression de masse : l’Armée Rouge créée par Trotski au premier trimestre de 1918 (page 44) :
« L’un des facteurs déterminants de la victoire bolchevique est la terreur. De nombreux témoignages retracent les épisodes sanglants de la « terreur blanche ». Mais, sur les territoires occupés par les Blancs, la terreur est toujours le fait d’individus, de généraux, sadiques ou fanatiques. Elle reste, pour ainsi dire, artisanale. La « terreur rouge », elle, a un caractère d’État. Elle n’est pas dirigée contre des personnes isolées, ni même contre des partis. Elle vise des groupes sociaux, des classes entières et, à certains moments de la guerre civile, la majorité de la population. Planifiée, systématique, pratiquée par un organisme – la Vétchéka – qui a des ramifications dans tout le pays, elle est également appliquée à l’Armée rouge.
La terreur d’une part, l’utopie (la promesse du paradis sur terre) de l’autre. L’alliance des promesses utopiques et de la terreur de masse, impitoyable, constitue le mélange détonant qui va permettre aux bolcheviks de gagner la guerre civile, lorsque celle-ci deviendra une guerre paysanne. »
Après cinq années de persécution par le Pouvoir Bolchevique et d’une Guerre Civile barbare, le Peuple Russe était exsangue. Les Marins de Cronstadt qui avaient aidé les Bolcheviques à prendre le Pouvoir lors du coup d’État, s’insurgèrent à leur tour avec les ouvriers de Petrograd, en mars 1921, contre ce même Pouvoir Totalitaire Communiste… (page 46) :
« Les marins de la Baltique exigent d’abord la réélection des Soviets, la liberté de parole et de la presse pour les ouvriers et les paysans, la liberté de réunion, le droit de former des syndicats et des associations paysannes. Ils revendiquent pour les paysans le « droit absolu de travailler la terre, comme ils le souhaitent, et d’avoir du bétail… sans être obligés de se louer ». Dans leur résolution-programme, intitulée « Pourquoi nous luttons », les marins de Cronstadt écrivent : « En effectuant la révolution d’Octobre, la classe ouvrière espérait obtenir son affranchissement. Mais le résultat est un asservissement plus grand de la personne humaine… De plus en plus il est apparu – et cela devient aujourd’hui une évidence – que le parti communiste russe n’est pas le défenseur des travailleurs qu’il prétend être, que ses intérêts lui sont étrangers et que, parvenu au pouvoir, il ne songe qu’à le garder ». »
Pour Lénine, les Marins de Cronstadt étaient encore plus dangereux que les chefs des Armées Blanches et Vertes, durant la Guerre Civile. Il déclara alors pendant le Xème Congrès du Parti Communiste, en mars 1921, ceci (page 47) :
« La révolte de Cronstadt est plus dangereuse pour nous que Denikine, Youdenitch et Koltchak réunis. »
Lénine donna donc l’ordre d’écraser le soulèvement de Cronstadt. C’est Trotski en tant que chef de l’Armée Rouge qui fut chargé de cette horrible mission. Il désigna le Général Toukhatchevski pour mener à bien cette extermination de masse. Ce massacre fit des milliers de victimes et d’autres milliers de prisonniers furent déportés, notamment dans les monstrueux camps de concentration d’Arkhangelsk et de Kholmogory.
La terre de Russie, sous l’UR.S.S. des Communistes, était devenue un champ de ruines, de persécution et de misère totale. Lénine fut alors obligé, provisoirement, de faire un pas en arrière, et annonça lors du Xème Congrès, la mise en place de la N.E.P. (Nouvelle Politique Économique). Après avoir fait massacrer des millions d’innocents au nom de l’utopie Communiste, cyniquement, Lénine, en « libéralisant » partiellement le commerce eut recours au…, Capitalisme, pour venir au chevet de son nouveau régime Totalitaire Communiste.
En effet, à ce stade, le Parti-Etat-Unique Communiste possédait déjà toutes les caractéristiques d’un État Totalitaire (confer Stéphane Courtois Communisme et totalitarisme), (page 50) :
« La parti de Lénine devient véritablement un parti d’un type nouveau : totalitaire ».
1921 – 1922 furent les deux années porteuses des innommables conséquences des réquisitions forcées, engendrant l’effroyable famine faisant 5 000 000 de morts. Les Etats-Unis proposèrent alors leur aide par l’intermédiaire de l’A.R.A. (American Relief Administration) présidée par Herbert Hoover. L’A.R.A. fournit des vivres et des médicaments (page 52) :
« l’A.R.A. a travaillé en Russie du 1er octobre 1921 au 1er juin 1923, nourrissant, à l’apogée de son activité, près de 10 millions de personnes. »
Contrairement à la propagande Communiste, dans son fameux « Testament » peaufiné jusqu’en 1923, Lénine étant tellement mégalomane, qu’il n’a jamais véritablement désigné son successeur, encensant et critiquant alternativement chacun de ses « disciples », dont les deux principaux : Trotski et Staline, puis Zinoviev, Kamenev, Boukharine et Piatakov.
En revanche, dès le 2 avril 1922, Lénine nomma Staline à la plus haute fonction de l’État Totalitaire Communiste, en tant que : Secrétaire Général du Comité Central du Parti Communiste d’Union Soviétique (page 56) :
« Staline est devenu secrétaire général en 1922, mais il était dès cette époque membre du Politburo, membre de l’Orgburo, commissaire du peuple aux Nationalités et commissaire du peuple à l’Inspection ouvrière et paysanne. Aucun autre que lui n’occupait autant de postes dirigeants, ne remplissait autant de fonctions. Il est clair qu’une telle accumulation n’avait pu se produire sans l’accord de Lénine.
(…) Staline, lui, est le fils légitime de Lénine, son fils unique, comme la suite des évènements le démontrera. Que le père, à la fin de sa vie, se fâche contre son fils au point de vouloir le déshériter, ce sont des choses qui arrivent. Surtout quand le père découvre que son fils veut récupérer l’héritage avant même qu’il ne meure. »
C’est donc Lénine, en personne, deux ans avant sa mort, qui intronisa de fait, Staline, comme son successeur sur le siège de Dictateur…
D’ailleurs, Staline conserva son poste de Tyran jusqu’à sa mort, le 3 mars 1953 !
Staline ayant donc conservé le Pouvoir après la mort de Lénine (le 21 janvier 1924), il mit fin à la provisoire N.E.P. en 1929, et reprit la politique Terroriste du Communisme de Guerre, en exerçant une effroyable « collectivisation totale » et en réactivant la figure du « Koulak », comme « ennemi n°1 ».
Le premier plan quinquennal fut ratifié en avril 1929, lors de la XVIème conférence du Parti.
L’objectif Génocidaire de Staline consistait clairement dans la liquidation des « Koulaks » en tant que classe, nommé également : opération de « Dékoulakisation », en déportant des Peuples entiers : Karatchaevts, Kalmyks, Tatares de Crimée, etc., et en les exterminant massivement. Cette définition du « Koulak » était tellement aberrante, floue et vaste, que Michel Heller précise judicieusement ceci… (page 65) :
« Ce n’est pas le koulak qui est l’ennemi, mais l’ennemi qui est un koulak. »
Des millions de paysans et/ou de « Koulaks » furent alors déportés dans des contrées hostiles, notamment en Sibérie, dans les camps de concentration du Goulag, ou morts de différentes façons : exécutions sommaires, de faim, de froid, de maladie, etc..
Puis ce fut la gigantesque Famine Génocidaire ORGANISEE de 1931 – 1932, faisant encore : 6 000 000 de morts !
En 1936 eurent lieux les faux « Procès de Moscou » permettant à Staline de satisfaire sa paranoïa de Dictateur, en liquidant l’ancienne garde Bolchevique Léniniste, « purgeant » ainsi le Parti. Ces « Procès » truqués concernèrent d’abord : Trotski, Zinoviev, Kamenev, Boukharine, Toukhatchevski, etc..
Ces « Procès de Moscou » débouchèrent sur la « Grande Terreur » de 1937 – 1938, élargissant ainsi la répression à toute la population. Des centaines de milliers d’innocents furent à nouveau déportés au Goulag ; et 750 000 victimes furent fusillées sommairement, suite à l’établissement ignominieux, aléatoire et arbitraire de « simples » listes, et de quotas d’exécutions à remplir !
Le 23 août 1939, les Soviétiques et les Nazis signèrent le tristement célèbre Pacte Germano-Soviétique. Pacte de non-agression entre l’Allemagne Nazie et l’U.RS.S.. Les Armées Nazie (le 1er septembre) et Soviétique (le 17 septembre) envahirent alors la Pologne et persécutèrent la population Polonaise (déportations massives en camps de concentration et exterminations de masse comme, entre autres, le massacre de Katyn perpétré par les Soviétiques, en 1940) ; déclenchant par la même occasion : la Seconde Guerre Mondiale.
Puis ce Pacte de non-agression fut complété par un second Pacte, nettement moins connu du grand public, celui signé le 28 septembre 1939 par les mêmes protagonistes, Hitler et Staline : le Pacte Germano-Soviétique d’Amitié Frontalier.
Mais après deux années d’une étroite coopération à caractère particulièrement criminogène, entre les deux régimes Totalitaires (Communiste et Nazi) du 20ème siècle ; Hitler rompit ces Pactes et attaqua également l’U.R.S.S., le 22 juin 1941.
C’est à partir de la bataille de Stalingrad, le 2 février 1943, que l’Armée Rouge Communiste repoussa la Wehrmacht du IIIème Reich Nazi.
Staline, l’un des tyrans les plus sanguinaires de l’Histoire, mourut le 3 mars 1953.
C’est Khrouchtchev qui succéda à Staline. Et en 1956 eut lieu le célèbre XXème Congrès du Parti Communiste. Lors de ce Congrès, Khrouchtchev proclama ce que l’on nomme désormais : la « Déstalinisation ». Cette critique du Stalinisme eut plusieurs raisons :
1 / Khrouchtchev pensait ainsi se couvrir et se dédouaner lui et le Parti Communiste, en dénonçant et mettant les Crimes Soviétiques uniquement sur le dos de Staline. Alors que Khrouchtchev était lui-même couvert de sang de la tête aux pieds (comme de nombreux autres Apparatchiks du Parti), puisqu’il avait, notamment, participé personnellement à établir en Ukraine, des listes de milliers de personnes à exécuter durant la « Grande terreur » de 1937 – 1938. Puis il avait envoyé ces listes à Moscou donc à…, Staline ;
2 / Cette stratégie permit à Khrouchtchev de tenter de revivifier le mythe Marxiste-Léniniste d’un Communisme « immaculé »…, de sang.
Le XXème Congrès déboucha sur une libération massive des prisonniers du Goulag.
Mais la Terreur de masse étant indissociable du régime Totalitaire Communiste, en 1961, Khrouchtchev récidiva et fut celui qui fit édifier le déshumanisant : Mur de Berlin (confer l’ouvrage de Jean-Paul Picaper Berlin-Stasi). Khrouchtchev a également fait écraser, entre autres, les révoltes en Pologne et en Hongrie, en 1956.
Puis en 1964, Khrouchtchev fut démis de ses fonctions et remplacé par Brejnev.
Ce dernier perpétua la « tradition » Terroriste Communiste, en envoyant les chars soviétiques réprimer l’insurrection du « printemps de Prague » en Tchécoslovaquie, en août 1968, avec l’aide des forces du Pacte de Varsovie (alliance militaire conclue entre la plupart des États du bloc Communiste).
Mais si Khrouchtchev fit libérer des centaines de milliers de Zeks (prisonniers) du Goulag, les camps furent complétés par un nouvel arsenal coercitif composé de pseudo-« hôpitaux psychiatriques », destinés, en réalité, à y enfermer les dissidents politiques au régime Totalitaire Communiste.
A partir de la formation de l’Internationale Communiste en 1919 (IIIème Internationale ou Komintern), par Lénine et Trotski, le Totalitarisme Communiste a gangrené une foultitude de pays à travers la planète, au 20ème siècle, et encore de nos jours (Cuba, Chine, Corée du Nord, Vietnam, etc.).
En décembre 1979, l’Armée Rouge Soviétique pénétrait même en Afghanistan. Mais l’Armée Rouge dut faire face à une forte résistance Afghane, et finit par s’embourber durant plusieurs années, conduisant à l’échec de cette tentative de « Communisation » de l’Afghanistan, faisant des centaines de milliers de morts des deux côtés.
Brejnev décéda en novembre 1982 et fut remplacé par Andropov issu de la Direction du K.G.B.. Mais ce dernier décéda à son tour seulement deux ans plus tard, le 9 février 1984. Il laissera de son passage éclair à la tête de l’État Soviétique, la tragédie de l’avion Coréen abattu par un chasseur Soviétique, au dessus de la mer du Japon, faisant 269 morts, sous l’ignoble et unique prétexte qu’il avait survolé le territoire Soviétique.
Il fut alors remplacé par Tchernenko qui, après un autre passage furtif à la direction du Comité Central du Parti Communiste, mourut le 10 mars 1985.
Le 11 mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev fut élu Secrétaire Général du Comité Central d’U.R.S.S..
Il mit alors rapidement en place la Glasnost et la Perestroïka dans le but de régénérer le système Totalitaire Communiste…, mais certainement pas de le démanteler. Ce que Gorbatchev aimait à répéter lui-même (page 145) :
« Il nous faut plus de socialisme ».(comprendre ici : Communisme !).
Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème de :
– Martin Malia Comprendre la Révolution russe ;
– Martin Malia La tragédie soviétique ;
– Alain Besançon Les Origines intellectuelles du léninisme ;
– Leonard Schapiro Les bolchéviques et l’opposition (1917-1922) ;
– Leonard Schapiro Les révolutions russes de 1917 ;
– Orlando Figes La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d’un peuple Tome 1 et La Révolution russe : 1891-1924 : la tragédie d’un peuple Tome 2.
Détails sur Soixante-dix ans qui ébranlèrent le monde. Histoire politique de l’Union soviétique
Auteur : Michel Heller
Editeur : Calmann-Lévy
Nombre de pages : 160
Isbn : 978-2702116975