De nos jours, dans un petit village afghan, un ancien soldat des seigneurs de la guerre retrouve sa famille et se laisse aller à ses penchants pour la drogue. Il n’a que des filles qui sont harcelées sur le chemin de l’école. La solution sera de les confiner à la maison et de marier la très jeune Rahima à un homme de plus de soixante ans… Au tout début de l’autre siècle, Shekiba perd toute sa famille lors d’une épidémie de choléra. Elle tente de survivre seule sur la petite ferme familiale. Mais assez rapidement, ses oncles la placent comme garde du harem dans le palais du roi d’Afghanistan. Malheureusement, elle ne peut empêcher un homme de s’introduire à l’intérieur. Ce sera la suite de ses malheurs…
« La perle et la coquille » est le récit choral ou stéréophonique de la vie de deux femmes afghanes à un siècle de distance et en alternant les chapitres. Une longue suite d’épreuves, de drames et d’humiliations de toutes sortes pour ces femmes. Des vies d’esclaves consacrées aux travaux ménagers et vouées à la procréation si possible uniquement de garçons. Le lecteur découvre qu’au XXIème siècle rien n’a changé, Rahima a beau terminer adjointe parlementaire d’une députée de la « jirga » (assemblée nationale), elle est tout autant privée de liberté, exploitée et humiliée que son arrière-arrière-arrière grand-mère. Malgré quelques longueurs, ce gros pavé se lit assez rapidement tant ces mœurs d’un autre temps semblent exotiques et choquantes et donnent à réfléchir sur la condition de la femme dans ce pays. À conseiller pour nous aider à appréhender une réalité bien cruelle.
4/5
La perle et la coquille (Nadia Hashimi)