L’aube du désert (Waris Dirie)

Critique de le 16 mai 2017

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (1 votes, moyenne: 4,00 / 5)
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Divers Littérature

Née dans le désert somalien, la petite Waris a partagé la vie d’une tribu nomade particulièrement pauvre avant de s’enfuir pour ne pas être mariée de force avec un vieillard. Auparavant, elle avait dû subir une excision avec ablation des petites lèvres et d’une partie des grandes ainsi qu’une infibulation pour être rendue plus « pure » et pour respecter un précepte du Coran. Mère d’un jeune garçon et devenue un célèbre top-model à New-York, elle revient en Somalie plus de vingt années plus tard pour y retrouver sa mère vivant dans une hutte misérable en compagnie de quatre chèvres et son père devenu aveugle. La condition de la femme n’a malheureusement toujours pas changé. Elle ne peut toujours pas manger dans la même pièce qu’un homme, doit porter le voile et se draper dans la longue robe traditionnelle. Ses interventions à la tribune de l’ONU pour dénoncer les mutilations sexuelles n’ont pas suffi pour faire évoluer les choses…

« L’aube du désert » est un témoignage émouvant mais partiel sur un chemin de vie particulièrement atypique. En effet, si Waris raconte par le menu sa vie de petite fille et son retour au pays vingt ans plus tard, elle occulte complètement les circonstances de son arrivée aux Etats-Unis et ses débuts dans le métier. Elle préfère se focaliser sur la condition féminine, les humiliations subies par les femmes, la vie tribale traditionnelle, la situation économique et politique catastrophique de son pays, la misère endémique (ni eau courante, ni électricité, ni services de santé minimum dans les villages). Et pourtant, elle constate que les gens de sa tribu vivent dans la joie, le partage et l’entraide. Même si les faits sont présentés de façon un peu désordonnée, le lecteur se retrouve dans ce parcours et dévore ce livre honnête et rare qui lui permet de découvrir un monde à des années-lumière du sien.

4/5

L’aube du désert (Waris Dirie)

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