Innocent, dix ans de souffrances et de combat de Jacques Viguier

Lorsque je suis entrée en fac de Droit à Toulouse, en 2005, quelques échos demeuraient de l’affaire Viguier. « Attention, il y a un meurtrier dans les profs de l’Univ. Ne te laisse pas séduire, on ne sait pas ce qu’il a fait de son épouse ». Ou lorsqu’un nouveau rebondissement de l’affaire apparaissait dans la presse locale, il était coutume de trouver tous les étudiants murés entre les pages du journal.

Tout Toulousain qui se respecte connait l’affaire de la disparition de l’épouse de monsieur Viguier. Le couple s’entend mal et se dirige vers l’éventualité d’un divorce. Le matelas sur lequel dormait la disparue est incendié. Tout portait à croire qu’un crime sanglant s’était produit dessus.

La promiscuité de l’amant avec les fonctionnaires de Police laissent suggérer que son sort n’a pas répondu au principe d’égalité de traitement des suspects dans la procédure pénale.

Avant de commencer l’ouvrage, je me disais qu’un juriste aussi imminent que le professeur Viguier ne pouvait avoir commis un tel acte. Car, il est vrai qu’aux assises la procédure dure au minimum dix ans et que le mari est suspecté d’office. Perdre dix ans d’une vie pour le meurtre d’une femme c’est assez.. rude.

Après avoir lu Innocent, je me demande comment un homme mené par les antidépresseurs a eu la « force » de refaire sa vie avec une nouvelle femme alors que tout l’entourage est tiraillé par la question de savoir ce qui s’est réellement passé… Et ceci seulement deux ans après la disparition alors que la procédure, l’instruction était en cours.. Comme il dit, le plus dur est de ne pas savoir.

S’agissant du style, il est tellement simpliste que je me demande si finalement l’auteur n’a pas cherché le soutien et l’adhésion des plus influençables..

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Innocent, dix ans de souffrances et de combat de Jacques Viguier

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